Dans le détail :
- Le mois de juin a été pour un nombre significatif d’acteurs la période de « remise au travail » des forces commerciales afin de refaire de la présence auprès des donneurs d’ordre. Les RH n’ont pas encore tous repris, ou à temps encore très partiel, chez les prestataires. Le retour des commerciaux s’accompagne souvent de la réouverture des locaux.
- La mise en place du télétravail est déclarée bien rodée, même si beaucoup des dirigeants interrogés s’inquiètent de la pérennité dans le temps du dispositif à 100% chez leurs clients.
- L’activité du mois de juin est déclarée comme en reprise modérée, avec une réduction du nombre d’intercontrats (la plupart du temps indemnisés par le chômage partiel) : On peut estimer un niveau d’intercontrat de 10% à 15% en plus du niveau déclaré comme habituel par les dirigeants.
- En région, à l’exception notable de Toulouse et de l’Occitanie, les situations semblent un peu moins difficiles qu’en Ile de France.
- A Toulouse, Syntec prévoit 8 à 10 000 pertes d’emploi sur un effectif estimé à 45 000 personnes chez les prestataires.
Et pour septembre, période de vérité attendue avec un certain espoir ?
Autant le dire tout de suite, la seule chose que l’on sache c’est que personne ne sait …
Il est même frappant de constater que les anticipations des dirigeants sont très dispersées concernant l’activité, et une éventuelle reprise espérée en septembre. De fait, leurs propres clients sont eux même peu informés par leur direction de ce que seront les budgets, les projets et leurs priorités de septembre. Dans cette grande incertitude, les prévisions des dirigeants des prestataires traduisent plus leur propre optimisme que des prévisions un peu tangibles.
Petite consolation, le bénéfice du chômage partiel n’est pas tout à fait levé comme on pouvait le craindre initialement mais les conditions se durcissent : L’heure de vérité s’approche mais elle n’est peut être pas encore pour septembre.